journal de bord de Lothos Aneith

[musique : Nine Inch Nail / Like you've imagined ] (pour cette partie et la suivante)

Lothos Aneith
"c'est dans l'ombre que je me révèlerai"

nuit du 8 au 9 juillet 2007

Je me souviens du jour de notre mobilisation pour cette bataille contre l'Alliance, le premier visage réprouvé que je vis fut celui d'Aphaïa Enaelle, officier de magie de Fossoyeuse, elle réussit à convaincre en quelques phrases nombre d'elfes de sang, nous savions enfin pourquoi nous nous battons, pour la horde. Son statut d'officier de magie ne l'empecha jamais de fureter de ci de la vers les sections guerriers, voleurs (comme je suis) et autres classes, non sans quelques hausssements de tons des autres officiers, elle essayait d'etre proche des combattants, je pense qu'elle voulait nous faire confiance.
Pour la vague d'éclaireurs vers Cabestan, un deuxième officier l'accompagna, l'elfe de sang du nom de Lothar Arthéus, solidement bati, une longue chevelure brune ce chevalier savait imposer le respect autant par ses paroles que par sa cicatrice partant du sourcil gauche et descendant jusqu'a la joue le rendant borgne. Les réprouvés sont très différents de nous, tant physiquement que moralement, aussi je restais assez renfrogné et leur vue, la promiscuité n'aidant pas, nous dûmes supporter leurs colibets durant le trajet (bien que certains des notres leur rendaient la pareille). Le calme semblait revenu lorsque nous débarquions au port de Cabestan, nous sortions par petits groupe directement vers l'auberge et au dessus de la banque, deux lieux assez en hauteur pour voir les arrivées du sud et du nord, ce soir seuls les plus discrets pourrons sortir, autrement dit les voleurs.
Au moment ou je quittais l'auberge avec une réprouvée du nom de Charlyne, Aphaia m'ordonna de revenir des la premiere ronde faite, elle aurait une mission pour moi...
Lors de notre ronde, Charlyne m'expliquait qu'elle avait entendu des rumeurs a Fossoyeuse comme quoi Orgrimmar n'enverrai pas de renfort sur Cabestan, mais qu'ils se mobilisaient à la Croisée aussi discretement que possible, aussi nous sommes seuls aux Tarides tant que les hostilités ne sont pas ouvertes. Dès le premier tour de ronde fini, je vis un autre elfe me remplacer tout en m'invitant a me diriger vers l'auberge, ce que je fis aussitot.
Arrivé sur place, l'aubergiste me convia à prendre une table au fond ou deux personnes m'attendaient, Lothar et Aphaïa me montrèrent une chaise à coté d'eux.
"- comme je vous l'ai demandé, nous souhaiterions vous donner une mission Lothos, commenca Aphaïa
aucun salut, ni signe distinctif de grade ou autre ne devait etre fait tant que Lothar et Aphaia seraient les plus haut gradés du camp.
- quelle est elle Aphaia et Lothar?
- nous avons prit pied a Cabestan et cela doit etre su par la Croisée, aussi nous devons les prévenir, continua t'elle.
- je sais qu'un gobelin accompagné d'un robot font quotidiennement route entre la Croisée et Cabestan, ne serait il pas plus discret de passer par lui? osais je.
- peut etre, mais cela ne serait peut pas tres sage, intervins Lothar, je ne sais pas jusqu'a quel point nous pouvons faire confiance aux gobelins, poursuiva t'il a demi mot.
- soit, je n'avais pas envisager les choses sous cet angle, aussi je suis votre elfe pour cette mission.
Aphaïa me remis un petit colis, et elle entama une phrase que je me souviendrai toujours, aussi arogante que dénuée de sens ce jour la.
- voila le colis a leur remettre, et pour le message à ajouter vous pourrez leur dire "vos sauveurs sont là". elle marqua un silence et dit, vous pouvez vous préparer Lothos, je vais chercher un bon démoniste pour vous invoquer une pierre de soin ainsi qu'un prêtre pour un enchantement, autant partir en de bonnes conditions.
- Evitez autant que possible la route principale, je sais qu'elle est peu fréquentée par les allianceux, mais cela se peut. La Croisée n'est qu'à quelques heures de marche, vous reviendrez demain soir vers les memes heures afin de rester discret.

Au vu du peu de temps de route, je préfere voyager léger, mon armures mes armes et quelques rations suffiront.

je me suis mis en route, et a peine arrivé au poste avancé de Cabestan une pluie fine s'installe sur la plaine, je ne devrais pas m'arreter longtemps, juste le temps de saluer ceux qui deviennent mes frères et soeurs d'armes.
D'ailleurs, j'apecois Charlyne, quelques regards et un salut à suffit a nous comprendre, un sentiment tacite de tension plane au dessus du campement....

J'ai eu raison de ne pas rester a ce campement, premierement car la tension aurait affecté mon moral rapidement, mais surtout, que cette pluie n'a pas cessé et qu'elle est devenue dilluvienne. Pourquoi, pourquoi pourquoi a t'il fallu qu'Orgrimmar rappartrie tous les coursiers des vents alentour? envoyer un messager à la croisée devient bien plus long, sur ma carte il est signalé une colline non loin du mi trajet, si je me depeche je pourrai m'accorder une pause.
En effet, une grotte m'a permis de me reposer a l'abri dans cette colline, j'ai pris le temps de faire un petit feu pour me réchauffer et me secher au mieux bien que cela est assez inutile vu le peu de temps que j'y resterai.
Un bruit dans la grotte m'interpella, je me retournai une main au fourreau de ma dague, je tentais de distinguer une quelconque forme au fond de la grotte mais le reflet des flammes dansantes sur le mur m'empechaient une vrai visibilité. Aussi, j'avancais a pas de velour longeant le mur droit de la grotte, apres quelques pas un tournant s'annoncait et me fit penetrer dans les tenebres, mes sens travaillés s'exacerbaient je commencais a voir dans le noir. Et je le vis, au sol dans ce couloir, ses deux yeux dorés ne scillent pas, sa fourrure sombre était parfaite pour surprendre une proie quelconque mais pas quelqu'un comme moi, préparé.
Le loup commenca a faire un pas de coté, il s'appretait a me tourner autour afin de deceler une faille et aussi me jauger, doucement je sortis mes dagues, la lueur des enchantements se refletait sur la fourrure du loup. Je commencais moi aussi a tourner autour de lui, et me mis en posture de combat, nos pas étaient calculés mais tres lent, comme les scenes de certains mimes pratiquaient au théatre. Après 2 tours complet je vis le loup se "baisser " et commencer a reculer, aussi je commencais a ranger mes dagues et me relevait droit, non plus en posture de combat, il avait jaugé son adversaire et je respectais son choix de se désengager.
Je décidais donc de lui laisser sa taniere et repartais aussi vite que possible a la Croisée, le chemin fut plus facile la pluie s'était un peu calmée, toujours forte mais moindre, courant d'un abri de fortune a l'autre, j'arrivais a la croisée a moins de deux heures, lorsque j'apercus les gardes de la ville je me sentais soulagé car enfin cette pénible route fut finie.

"HALTE !! Qui etes vous?
- mon nom n'aura que peu d'importance aux yeux des orcs, j'ai un message pour vos supérieurs de la part des miens.
- eh bien entrez jeune elfe, je vous y conduis"

je n'ai pas fait attention au deuxieme orc, mais j'eus le temps d'examiner quelque peu l'orc que je suivais, trapus, vert, une puissante musculature, et habillé de facon inélégante au contraire des elfes de Lune d'Argent.

il me présenta une hutte, ou maison je n'ai pas bien saisi la différence possible, et me fit signe d'y entrer

je ne sais pas si c'était mes jambes qui se dérobaient, mais je commencais a regarder de coté, puis, au ralentit, je descendis de plus en plus bas jusqu'a toucher le sol et ...... plus rien.

[musique : Archive / Again ]


Je me réveillais au coté d'une troupe d'orc, nous étions 5 dans une cage, tous liés les uns aux autres lorsque j'ai voulu bouger je l'ai remarqué. Je regardais autour de moi, autour de cette cage, nous sommes dans la hutte ou je suis entré.... enfin je pense, le mobilier est plus que spartiate, une table deux bancs, une lanterne allumée en face de l'entrée et nous au centre. Un interstice me permis d'apercevoir un puis deux humains au dehors, l'alliance est sur nous, et fais bon nombre d'effort pour ne pas se faire remarquer..... S’ils ont la Croisée, ils ne sont qu'à une journée de marche d'Orgrimmar !!

Les orcs dans ma cage s'agitent, vrai que le nom Thrall ne correspond pas au chef de guerre qu'il est, et cela rappelle la longue captivité des orcs, ils ne veulent plus être en cage, ils peuvent compter sur moi car je ne voudrais jamais de ce destin moi non plus. Aucune personne n'a jamais pu déceler les cachettes de mes habits et encore une fois on me laisse mes vêtements, aussi je commence à sortir de ma manche mon crochet et je fais mon office..... Un puis deux et enfin nous sommes libres, ils sont très disciplinés et comprennent que pour l'heure l'urgence est a la prévention et non à casser des cranes, l'un d'eux commence à faire de petites entailles au tissu de la hutte, je me rends compte que celle ci a été surement crée dans l'urgence car une hutte en tissu, cela ne peut qu'être fait pour dissimuler toute sorte de chose a la vue.
"La voie est libre" nous chuchota le premier, un orc à la peau verte foncée, des cheveux et des yeux noirs une barbe, il a l'air jeune, les muscles saillants, une grande cicatrice horizontale marquait son torse, sans doute un souvenir de combat.
Le jour déclinait et le ciel était nuageux, c’était de bonnes conditions pour fausser compagnie a l’alliance, mes dons naturels de voleur me permettaient de me masquer a la vue de toute personne non proche de moi, aussi, j’en profitais pour ouvrir le chemin, derrière moi les orcs avançaient en rampant, malgré leur air de guerriers ils excellaient, a leur niveau, dans le déplacement silencieux.
Peut être une trop grande confiance en soi, ou un cruel manque d’effectif, mais a part avoir assommé un garde nous n’avons eu aucune embuche particulière, peut être me suis-je fourvoyé et que notre évasion n’en est pas une, peut être l’alliance avait prévue cela depuis le début ? Le mieux est encore de nous mettre hors course et rejoindre directement orgrimmar ou les pitons du tonnerre et ainsi dissimuler, a notre niveau, l’arrivé de renforts hordeux sur les tarides.